Optim’ism porte depuis 25 ans un projet associatif engagé dans la lutte contre l’exclusion. Depuis 25 ans, elle défend et met en pratique les valeurs du vivre ensemble, de la solidarité, du partage, de l’engagement bénévole. Elle croit en la capacité de chaque être humain à contribuer à la société, à développer ou retrouver une capacité d’agir. Aujourd’hui plus que jamais, elle témoigne d’une entreprise sociale et solidaire composée de 200 salariés issus d’une grande diversité sociale, économique et culturelle qui produit des biens et des services indispensables pour le territoire (maraîchage biologique et installation agricole, transport à la demande, entretien espaces verts, livraison à vélo, inclusion et formation professionnelle, tiers-lieux alimentaires…).
Ces actions s’inscrivent dans des politiques publiques de plus en plus défavorables alors même que la situation sociale et psychique des plus précaires se dégrade et demande des moyens supplémentaires pour conserver notre cohésion nationale. L’association et les réseaux nationaux sont mobilisés en ce sens.
L’annonce de la dissolution et les projections de vote ont poussé l’association à prendre position pour empêcher l’arrivée au pouvoir du Rassemblement National.
Il nous a paru indispensable de dépasser le silence de la neutralité en soutenant le programme qui porte le plus nos valeurs, tournées vers l’humain, la solidarité et l’inclusion, à savoir celui du Nouveau Front Populaire.
En retour à cette prise de position publique exceptionnelle, approuvée en assemblée générale, le Président de Lorient Agglomération a adressé un courrier à l’association le 2 juillet indiquant :
« J’apprends ce jour dans la presse, le soutien de votre association d’insertion au candidat du Nouveau Front Populaire dans la Ve circonscription […]
Je m’étonne particulièrement de cette position alors que votre association bénéficie de fonds importants de l’Etat, de Lorient Agglomération et de la ville de Lorient et que sur la Ve circonscription, le candidat du Nouveau Front Populaire est opposé à la député sortante, très investie dans le domaine de l’insertion.
[…]
Nous en tirerons bien entendu toutes les conséquences en temps voulu ».
Les membres de l’association sont extrêmement choqués et dénoncent des pratiques inquiétantes :
- Une association est-elle encore libre de penser et de s’exprimer indépendamment des financements publics qu’elle reçoit pour les actions qu’elle met en œuvre ?
- Ces méthodes d’intimidation sont-elles possibles en République en 2024 ?
- Les associations qui portent des projets de solidarité à bout de bras, avec l’engagement de ses membres et de ses bénévoles sont-elles au service des élus ou d’un territoire ?
- Cette parole du Président de Lorient Agglomération engage-t-elle tous les élus communautaires ?
- Les associations et les élus locaux ne doivent-ils pas composer et dépasser des désaccords pour enrichir leur vision et mener des projets impactants sur les territoires ?
- Faut-il être en accord sur les enjeux nationaux pour travailler localement sur des projets concrets (politique de la ville, mobilité, alimentation, cohésion sociale…) ?
L’action de l’association se construit avec de nombreux partenaires, administrations, élus de tous bords et nous n’avons aucune intention de dégrader l’action politique que nous respectons pour son engagement, mais nous nous devons, comme toute personne morale, de dénoncer toute pratique dangereuse pour la démocratie.
De nombreuses réactions
Après la publication de ce communiqué et de la lettre de M. Loher, Optim’ism a reçu de nombreuses marques de soutien de personnes morales ou physiques qui se sont indignées de telles menaces de la part d’un édile vis-à-vis d’une association.
C’est le cas de la Ligue des Droit de L’Homme du Pays de Lorient.
C’est aussi le cas du Réseau Cocagne dont Optim’ism fait partie.
Dans un post LinkedIn, Julien Adda, le directeur du réseau, écrit :