• L’entreprise :

Optim’ism développe des activités économiques et des actions de sensibilisation en faveur de la transition sociale et écologique dans le Pays de Lorient : 8 fermes en maraîchage biologique, 1 entreprise du paysage avec 1 service d’écopâturage, 1 service de livraisons à vélo, 1 plateforme mobilité, 180 salarié.es, 48 ha de terre cultivable, 500 adhérent.es consomm’acteurs, affiliée au réseau des Jardins de Cocagne. Plus d’informations sur Optim’ism : www.optim-ism.fr.

  • Les Ateliers d’Asphodèle :

Optim’ism a repris en 2020 le Chantier Nature et Patrimoine des communes de Port-Louis et Locmiquélic. Rebaptisée « Les ateliers d’Asphodèle », l’activité emploie 8 salarié.e.s, 1 encadrant et 1 conseillère en richesses humaines.

Les Ateliers d’Asphodèle ont pour mission de mettre en valeur le patrimoine bâti et naturel des communes du Pays de Lorient et en particulier Port-Louis et Locmiquelic :

  •  l’entretien paysager, notamment dans le marais de Pen-Mané, en lien avec le plan de gestion du conservatoire du littorale (fauchage, lutte contre les plantes invasives…),
  • la conception et l’entretien de mobilier urbain en bois, réalisés notamment au sein des ateliers basés à Locmiquélic et des travaux de petite maçonnerie.

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C’est dans un contexte contraint de subventions publiques, qui s’est aggravé ces dernières années, et un climat politique incertain qu’Optim’ism a tenu son assemblée générale le 20 juin dernier à la maison des associations de Lorient. Dans le cadre des prochaines élections législatives, elle a annoncé son soutien à un programme relié à ses valeurs : celui du Nouveau Front Populaire.

« On nous demande de faire plus avec moins », a regretté François Nicolle, le Président de l’association. Optim’ism, spécialisée dans les transitions écologiques et sociales dans le maraîchage bio, l’éco-pâturage et l’éco-mobilité, est toujours plus sollicitée pour essaimer ses activités dans le Morbihan et au-delà.

Mais les inquiétudes de 2022 vis-à-vis du désengagement de l’Etat dans le cadre du plan de relance se sont confirmées, avec une surprise de taille en 2023 : des moyens limités qui n’ont pas permis d’ouvrir de nouveaux chantiers d’insertion, ni d’augmenter le nombre de personnes accueillies en insertion et ce, malgré des projets qui atteignent leurs objectifs.

« On nous lâche au milieu du gué, reprend le président, et, avec nous, les personnes que nous accompagnons. L’aide aux postes était auparavant indexée sur le Smic, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous sommes condamnés à contenir nos moyens financiers au risque de nous éloigner de nos fonctions sociales et humaines ».

La logique des appels à projets s’est généralisée avec des financements au coup par coup. Elle fragilise un modèle d’action sur du long terme et oblige l’association à glisser sur un pendant marchand pour se développer et mettre son budget à l’équilibre (5,47 M€ dont 3,89 M€ en richesses humaines : la moitié pour les salariés en transition et l’autre pour des emplois permanents).

Certaines de nos actions associatives ont aussi dû migrer en 2024 vers le statut d’entreprises d’insertion (la Ferme apprenante de Kerguer à Lanester pour la formation agroécologique), passant de 70 à 30 % de subventionnement.

Très impliquée dans le Plan de Relance, l’association a connu une évolution rapide : la forte masse salariale a été multipliée par deux depuis 2020 et le pôle support administratif représente aujourd’hui 10 % du budget de l’association.

L’Etat a été interpellé le 5 juin dans une tribune inter-réseaux d’insertion par l’activité économique, une tribune à laquelle Optim’ism adhère pleinement. Intitulée « Ne cassons pas des décennies de construction commune réussie pour l’emploi » elle alerte sur la baisse des financements publics alors même que le réseau Cocagne, dont Optim’ism fait aussi partie, dénonce « une dégradation de la situation des personnes, physique et mentale, accentuées par une stigmatisation de plus en plus forte ». Dans cette autre tribune en date du 17 juin, le réseau appelle, « contre l’exclusion et la précarisation des plus fragiles, à soutenir plus que jamais la fraternité ».

A l’heure où l’insertion ne semble plus être une priorité gouvernementale et au vu du contexte politique, avec le séisme du résultat des élections européennes du 9 juin, nous nous devons de consolider l’existant d’une association à l’expertise reconnue et sollicitée, qui accepte de prendre des risques, à condition qu’ils soient partagés.

Nous évoluons dans le milieu de la solidarité active et de l’éducation populaire. Toutes nos valeurs sont éminemment politiques dans le sens noble du terme : elles sont axées sur la personne, le collectif, la nature et la transition écologique, la transformation de l’économie pour qu’elle soit plus résiliente et plus inclusive, une action positive et dynamique du faire ensemble pour l’accès aux droits de base – pouvoir bien manger, se déplacer, se loger, travailler, participer…

Dans le cadre des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochain, il nous apparaît donc indispensable de dépasser le silence de la neutralité en soutenant le programme qui porte le plus nos valeurs, tournée vers l’humain, la solidarité et l’inclusion, à savoir celui du Nouveau Front Populaire.